02 décembre 2006

O’Hara n’y est pour rien :
le coupable, c’est le traducteur

Le film de John Sturges [1911-1992] :
The People Against O’Hara (Metro-Goldwyn-Mayer, 1951, tiré d’un roman d’Eleazar Lipsky), avec Spencer Tracy dans le rôle principal, a été distribué en France sous le titre
« Le peuple accuse O’Hara ».

L’intitulé montre qu’il s’agit d’une affaire judiciaire américaine du ressort fédéral jugée au pénal (dans l’usage juridique réel, la forme écrite — toujours aux Etats-Unis — serait The People vs. O’Hara). Comme le traducteur a dû, par la force des choses, lire le script, on ne voit pas comment cela aurait pu lui échapper. Auquel cas, il ne lui restait plus qu’à choisir entre « Ministère public contre O’Hara » et « L’Affaire O’Hara ».

Dans les pays hispanophones, le film est sorti sous le titre El Caso O’Hara.
Le titre italien : Omertà, s’éloigne de l’original (le terme désigne la loi du silence en Sicile et provient du nom de la camorra napolitaine, società dell’umiltà « société de l’humilité »).

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