Tobias Smollett, Humphry Clinker :
une peine afflictive (précision)
Quand Jonathan Dustwich (cf. ‘dry as dust’), le pasteur gallois auteur de la première des deux lettres qui servent de prologue au roman, cherche à se justifier auprès de son correspondant, il se couvre de l’autorité (réelle ou supposée) de Galien : c’est donc un pédant. Mais, de surcroît — le titre grec était encadré de guillemets —, c’est un pédant qui n’a pas les moyens de ses prétentions : au lieu de Περὶ ἰχθύος, il écrit Περὶ ἰχθύς, énormité qui équivaut à dire que Shakespeare est l’auteur de Roméo et Jeannette.
Quand, toujours dans ce passage, James L. Thorson (A Norton Critical Edition, 1983, p. 2) laisse paraître περί ιχθυζ, il rend un bien mauvais service à l’auteur : il remplace un couac par une cacophonie.
Libellés : Humphry Clinker, Tobias Smollett
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