01 février 2007

Aristippe de Cyrène : variations sur un thème

Diogène Laërce, II, 81 : Aristippe

Ἑταίρας εἰπούσης πρὸς αὐτόν, « Ἐκ σοῦ κυῶ, » « Οὐ μᾶλλον, » ἔφη, « γινώσκεις ἢ εἰ δι’ ὁλοσχοίνων ἰοῦσα ἔφασκες ὑπὸ τοῦδε κεκεντῆσθαι. »

« Une femme de mauvaise vie l’accusait d’être enceinte de lui : Vous n’en êtes pas plus sûre, dit-il, que si, après avoir marché au travers d’un buisson, vous m’assuriez que telle épine vous a piquée. »
traducteur non identifié, Paris, Lefèvre, 1840
[http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/laerce/aristippegrec.htm]

Une courtisane lui dit qu’elle était grosse de lui. « Comment peux-tu le savoir ? dit-il. Si tu avais marché sur un cent d’épingles, pourrais-tu me dire laquelle t’a piquée ? »
Traduction Robert Genaille, 1933
[http://ugo.bratelli.free.fr/Laerce/SocrateDisciples/Aristippe.htm]

When his mistress said to him, “I am in the family way by you,” he said, “You can no more tell that, than you could tell, after you had gone through a thicket, which thorn had scratched you.”
Translated by C. D. Yonge (London: George Bell & Sons, 1895)
[http://www.classicpersuasion.org/pw/diogenes/dlaristippus.htm]

Marie-Odile Goulet-Cazé, Pochothèque (1999), p. 284 :

Comme une courtisane lui disait : « Je suis enceinte de toi », il dit : « Tu n’en es pas plus sûre que si, marchant à travers des joncs, tu affirmais avoir été piquée par tel jonc précis ».

ὁλόσχοινος « sorte de jonc dont la tige est pleine et compacte »


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