16 juin 2007

Suidas et Souda_tiens voilà du pudding


A propos du troisième paragraphe de l’entrée « Suda » dans Wikipedia, la enciclopedia libre

(http://es.wikipedia.org/wiki/Suda):

No se sabe con seguridad si el origen del término está en la palabra ἡ Σοῦδα o ὁ Σουΐδας [1], el autor. Es común verlo escrito Suda, aunque sigue siendo lícito hablar de Suidas, como bien hace L’Année Philologique ante la inseguridad de la primera opción.

D’où, en note, sous Referencias, « Para aclaración y datos sobre el uso del término », mention d’un article d’Antonio Ruiz de Elvira Prieto :
« ¿Suidas o la Suda? »,
Cuadernos de filología clásica, ISSN 0210-0746, Nº. 15, 1978, págs. 9-12.

Fort bien ; mais le même auteur a publié, 19 ans plus tard, un article sur le même sujet et dans lequel il prend cette fois position en faveur de la première solution :
« Suidas, y no "la Suda" »,
Myrtia: Revista de filología clásica, ISSN 0213-7674, Nº. 12, 1997, págs. 5-8.

Cette omission est d’autant plus curieuse qu’elle se rapporte à un texte qui appuie le choix adopté par le rédacteur de la version originale (anglaise) de l’article, choix entériné de facto en espagnol, et alors que les adaptateurs ont su ne pas se contenter du texte-source.

Toujours à propos de Suidas, la enciclopedia libre n’a pas jugé utile de retenir l’opinion attribuée à Juste Lipse/Joost Lips/Justus Lipsius:

« Pecus est Suidas, sed pecus aurei uelleris »
(Suidas est un mouton, mais un mouton à la toison d’or),
remarque qui a le mérite d’être juste et savoureuse.



Une candidate aux élections législatives déclare (je cite le Monde daté du dimanche 17-lundi 18 juin, page 8, col. 5) :

« La preuve du pudding, c’est qu’on le mange. »

La phrase est limpide pour qui sait qu’on dit en anglais ‘The proof of the pudding is in the eating
— mais qu’en est-il pour les millions de francophones qui (selon toute vraisemblance) l’ignorent ?


En général, le cliché signifie « il faut juger sur pièces ; c’est à l’œuvre qu’on connaît l’artisan » ; en la circonstance, la dame — si j’ose me faire l’exégète d’une pensée exprimée de la sorte — a pu chercher à nous faire comprendre qu’il faut bien tenter une expérience pour se former une opinion.

Ici, l’adaptation en français est opaque.



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